Pause à l'atelier d'Argos

Argos Report 2016

Rapport d’activités

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Mauro Poggia

Message de Mauro Poggia, conseiller d'Etat en charge du Département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé.

Crée il y a 40 ans, l'association Argos accueille et prend en charge des personnes souffrant d’addiction. La mission d'Argos est de soutenir et accompagner ces personnes "de la consommation à l’abstinence – de l’exclusion à l’insertion", afin qu'elles puissent retrouver leur capacité à mener une vie responsable, en gérant leur existence d’une façon qui soit satisfaisante pour elles et pour autrui.

Durant quatre décennies, l'association Argos a su développer et adapter son action afin de rester en phase avec une réalité complexe et changeante qui est celle du domaine de toxicodépendance. Les usagères et les usagers d'Argos constituent une frange de la population particulièrement précarisée, chez qui l'on observe une augmentation des situations de double diagnostic, lequel associe fréquemment toxicodépendances et problématiques psychiques. Ces personnes, qui nécessitent des soins spécifiques autant sur le plan psychique que somatique, subissent de surcroit et de manière marquée, le phénomène de vieillissement précoce. Cela oblige Argos à établir des réponses très ciblées pour prendre en compte un phénomène qui touche un nombre significatif de ses bénéficiaires.

L'année 2016 a été consacrée en particulier à l'adaptation des programmes de l'association, en conformité avec le nouveau contrat de prestations conclu entre Argos et l'Etat de Genève pour la période 2017-2020. Je salue l'aboutissement d'un processus engagé en 2016, qui aidera Argos à développer des solutions de prise en charge et d'insertion adéquates et durables. Fruit d'une profonde réflexion, cette évolution se traduit par un important changement dans les modes de fonctionnement et dans l'approche pédagogique de cette institution, notamment sur le plan des prestations, qui s'articulent désormais autour du concept de pôles et non plus sur la base d'une projection linéaire et temporelle des parcours des usagères et des usagers.

2016 a aussi vu un bel avancement du projet de renouvellement des structures d'accueil sur le site de Toulourenc. L'ouverture de ces nouveaux pavillons, prévue au printemps 2017, et pour lesquels Argos a pu obtenir un financement de la part d'une fondation privée, apportera à l'association la possibilité d'améliorer sa capacité d'accueil en offrant des conditions plus confortables et mieux adaptées à ses bénéficiaires.

Au nom du département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS), je remercie chaleureusement l'ensemble des personnes actives au sein d'Argos de leur engagement et de leur volonté de chercher des réponses toujours mieux adaptées aux besoins des usagères et des usagers de l'association. Je me réjouis que la réhabilitation du site de Toulourenc et la reconduction du contrat de prestations puissent contribuer à insuffler à cette association l'élan et la créativité nécessaires pour mener à bien sa difficile mission d'accompagnement et d'intégration.

Liliane Maury Pasquier

L’heure est venue

L’heure est venue pour Argos d’entamer un troisième contrat de prestation avec l’Etat de Genève et d’inaugurer dans ce cadre un nouveau concept d’intervention. Et l’heure est venue pour moi, après 14 ans de présidence, de tirer ma révérence. C’est avec émotion et non sans satisfaction que je regarde en arrière. Je vois une association – ses bénévoles et ses professionnel·le·s – toujours fidèle à sa mission de soutien aux personnes touchées par la toxicodépendance et, en même temps, en évolution permanente.

Au cours des années écoulées, Argos n’a eu de cesse de s’adapter à un environnement changeant. Sur le plan institutionnel, l’association a signé en 2008 son premier contrat de prestation avec le canton, renforçant sa démarche qualité et, surtout, inaugurant une stabilité aussi nouvelle que bienvenue. Au niveau de l’organisation professionnelle, Argos a misé sur la formation continue et le développement du travail en réseau avec des partenaires des secteurs genevois santé-social, judiciaire et de l’insertion professionnelle. Sur le plan de la prise en charge, l’association a revu son approche, ses objectifs et son accompagnement des personnes, afin de mieux répondre à la complexité croissante des situations de vie et des états de santé. Elle a étoffé son offre, notamment avec l’ouverture, en 2008, du secteur « Ateliers » ou celle, en 2010, d’une structure semi-résidentielle.

En 2016 et tout au long de la décennie écoulée, Argos a œuvré à jeter des ponts. Des ponts entre le monde de l’addiction et le monde politique et même la société tout entière : les travaux d’utilité publique effectués par des usagers et usagères en sont un exemple parlant. Des ponts entre les divers-es intervenant·e·s et institutions : l’engagement en 2013 d’une infirmière de liaison illustre bien cet effort de cohérence et de collaboration. Mais aussi des ponts entre les personnes aux prises avec la dépendance et leurs proches ou d’autres acteurs et actrices clés de leur (ré)insertion sociale. Dans un contexte de chacun pour soi forcené, Argos a su relever le défi de la solidarité, en solidifiant son assise malgré les écueils rencontrés.

Pour leur indispensable soutien à ce renforcement en 2016, je remercie ici très chaleureusement M. Poggia, chef du DEAS, ses collaboratrices et collaborateurs, ainsi que les autorités des communes d’Anières, Carouge, Collonge-Bellerive, Lancy, Meyrin, Plan-les-Ouates, Satigny, Versoix. Et pour leur travail remarquable, j’aimerais dire un merci spécial aux membres du comité d’Argos et à toute l’équipe des professionnel·le·s : j’ai eu grand plaisir à vous côtoyer et à travailler avec vous au cours de toutes ces années ! Vice-président à mes côtés pendant toutes ces années et fin connaisseur du milieu, Christophe Mani me succèdera en 2017. C’est confiante, émue et enthousiaste que je lui adresse, ainsi qu’à Argos, mes vœux de succès dans l’engagement renouvelé à mener les personnes toxicodépendantes de la dépendance à l’autonomie, de l’exclusion à l’insertion.

2016 ouvre la voie à de grands changements

  • Implantation de l’étude stratégique pour la mise en place de nouvelles prestations.
  • Signature du contrat quadriennal 2017-2020 avec l’Etat de Genève.
  • Ouverture du projet pour remplacer les vieux bungalows sur le site du Toulourenc.

Nouvelle organisation et nouveau concept d’intervention :

Sur la base du rapport d’expertise réalisé par l’entreprise « Serdaly&Ankers » sur les orientations pour l’avenir de l’association, le comité, la direction et les équipes ont engagé les réformes nécessaires. Le principe du « parcours » est abandonné au profit d’une offre articulée sous la forme de 5 pôles de prestations spécifiques :

  • Un pôle d’orientation-indication en travail de réseaux, intra et extra muros.
  • Un pôle ambulatoire, avec suivis psychosociaux et activités socio-culturelles.
  • Un pôle travail, ateliers d’expérimentation et stages.
  • Un pôle résidentiel de rétablissement à court et moyen terme avec une expérience d’abstinence.
  • Un pôle résidentiel de long terme, versus logements accompagnés avec consommations non problématiques


Cette nouvelle organisation s’inscrit dans notre nouveau contrat de prestations 2017-2020, signé avec l’Etat de Genève le 10 octobre 2016.

Tout au long de l’année, des rencontres avec nos partenaires sociaux et médicaux ont été organisées pour présenter la mise en place de notre nouveau concept d’intervention.

Projet Pavillons

Après bien des années de structure provisoire, ces bungalows avaient atteint un tel état de délabrement et de vétusté qu’il nous était impossible d’y accueillir des résident-e-s. Argos, sous l’impulsion de notre comité et avec l’accord des départements concernés, a engagé une étude de faisabilité qui a permis la mise en route du projet « Pavillons 2016 ». Cette situation a néanmoins diminué notre capacité d’accueil de 4 lits, en raison de l’attente des diverses autorisations nécessaires à la mise en place définitive des nouveaux pavillons, prévue au printemps 2017.

Je tiens tout particulièrement à remercier ici Juan Boada, membre de notre comité qui, par sa compétence métier et son engagement, a pu mettre en œuvre ce projet.

Remerciements

Un grand merci aux membres du comité, aux équipes, aux partenaires et aux intervenant-e-s extérieur-e-s pour la confiance témoignée aux nouvelles orientations que notre association met en place.

Argos reste une structure socio-éducative en mutation permanente, dans un esprit de protection sociale et de santé publique. Notre dispositif permet une réponse complémentaire et alternative aux soins médicaux et aux mesures pénales dans le dispositif genevois.

Hervé Durgnat, directeur

Argo

Centre de jour L’Entracte

Vous avez dit « sevrage » ?

Faire un « sevrage » ou tout au moins stabiliser son traitement en milieu hospitalier avant une entrée en résidentiel a longtemps été la règle. En 2016, on constate que cette façon de procéder tend à changer et que de nombreuses entrées se sont faites sans hospitalisation préalable. Cette nouvelle donne nous a amenés à rencontrer à deux reprises les équipes d’addictologie des HUG.

Bien que parfois vif, le débat sur la nécessité ou non d’hospitaliser et nos lectures différentes a pu avoir lieu en toute confiance.

En conclusion, les travailleuses et travailleurs sociaux du Centre de jour resteront attentifs à évaluer avec les collègues du réseau médical toutes les situations, afin de déterminer si une hospitalisation est indiquée ou non.

Nous pensons plus particulièrement aux personnes dépendantes de l’alcool et à celles qui sont en grande précarité.

D’autre part :

Au printemps, nous avons pu enfin engager une réfection de nos locaux intouchés depuis notre ouverture en 1997.

Aujourd’hui nous sommes content-e-s d’accueillir nos client-e-s et nos partenaires dans un espace clair et aéré. Nous espérons également refaire notre cuisine, avec l’aide de nos collègues des ateliers.

Atelier cuisine, jeux, marche rapide et course sont les activités qui ont bien marché cette année. Des habitué-e-s du Centre de Jour se sont proposé-e-s pour faire des repas originaux et quelques-uns se sont engagé-e-s régulièrement dans la marche, d’abord avec notre soutien et finalement en y allant seul-e-s.

L’équipe a entamé une réflexion afin d’améliorer son offre socio-culturelle qui, dans le futur, devrait être transversale à Argos.

Nos suivis pour les admissions en résidentiel ont nécessité des rencontres avec deux partenaires importants, soit le SAPEM (Service d’application des peines) et le service d’addictologie des HUG afin de clarifier les attentes, les besoins mais aussi les limites de chacun.

Deux rencontres avec le SAPEM ont eu lieu en 2016. Elles ont permis de mieux saisir la teneur de l’article 64, (mesure d’internement posée dans les cas où la personne est considérée comme dangereuse). Nos échanges avec les juristes du SAPEM ont débouché sur la nécessité d’un moratoire validé par notre comité, visant à ne plus accepter ce type de mesure. Actuellement, les résidentiels d’Argos ne peuvent, en effet pas répondre à toutes les conditions posées, par manque de ressources humaines disponibles.

Ces rencontres ont permis également de finaliser une procédure pour les autres situations pénales en particulier celles relatives à l’article 60 et ceci en proche collaboration avec la personne en charge du dossier au SAPEM.

Suzanne Michaud, responsable du centre de jour l’Entracte

Centre résidentiel à moyen termet (CRMT)

L’importance des réformes concernant l’avenir de l’association

L’équipe du CRMT, consciente de l’importance des réformes concernant l’avenir de l’association s’est mise en réflexion sur l’implémentation d’une nouvelle offre de prestations. Le résidentiel devient un pôle de rétablissement à court et moyen terme proposant un lieu de non consommation adapté aux personnes qui désirent s’extraire d’une situation de crise.

Ce nouveau projet institutionnel nous amène aujourd’hui à repenser notre posture professionnelle et l’offre à nos bénéficiaires. Nous avons donc initialisé des séances de réflexion et de travail en ce sens.

Bien que nous soyons dans une logique de modifications de prestations, nous avons maintenu nos engagements avec nos divers partenaires. A savoir le suivi et l’accompagnement d’une étudiante HETS dans son processus de formation, rencontrer les équipes des HUG en addictologie, informer et échanger avec le réseau pénal, social et médical genevois afin de maintenir une collaboration au plus proche des besoins de nos bénéficiaires.

Pour rappel, nous avons subi durant l’exercice 2016 une baisse du taux d’occupation certainement plurifactorielle avant une reprise importante sur la fin de l’année. Celle-ci s’est terminée par un camp dans le canton du Valais, qui a obtenu toutes les satisfactions possibles et renforcé le sens initial de l’action que nous menons au quotidien : la relation, le soutien auprès de nos bénéficiaires.

La fin d’année a été marquée par le retrait momentané du responsable du CRMT pour des questions d’ordre médicale. C’est donc dans un esprit co-constructif que nous avons rédigé ce rapport. Nous avons convenu que je poursuive en tant que suppléant afin de maintenir le calendrier du nouveau projet CRMT.

Nous remercions ici l’équipe du CRMT pour son professionnalisme et son engagement dans de telles circonstances qui ont nécessité des ajustements dans notre organisation.

Nous tenons à remercier l’ensemble du comité pour sa confiance toujours intacte, le collège de direction ainsi que toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs d’Argos pour leur collaboration et leur investissement.

François Hollinger, responsable CRMT
Richard Zalisz, responsable suppléant CRMT

Centre résidentiel le Toulourenc

Mise en place d’une nouvelle orientation des prestations

Suite aux réflexions globale de l’association, l’équipe du Toulourenc s’est attelée cette année 2016 à la mise en place d’une nouvelle orientation des prestations. Elle s’est également concentrée sur la recherche d’un positionnement professionnel et sur une adaptation à un public qui n’est plus exclusivement dans une recherche d’abstinence, mais aussi dans la recherche d’une maîtrise de la consommation de produits psychotropes licites ou illicites que les usager-ère-s définissent comme problématique.

L’exemple significatif de la manière de traiter les consommations de drogue lors de séjours dans l’institution montre un changement radical de la posture des professionnel-le-s dans la relation avec les bénéficiaires.

Ceci nous amène à rechercher à minimiser l’atteinte à la santé, à atténuer les situations de crises et éviter tant que faire se peut l’expulsion des bénéficiaires, afin de diminuer les risques d’urgences sociales ou médicales.

C’est parce que le résidentiel induit un effet protecteur qu’il agit sur la qualité de vie, sur la reconstruction de soi, sur la motivation et sur la mise en perspective d’autres possibles que cela soit en expérimentant l’abstinence ou avec une consommation non problématique.

Cette recherche visant à s’adapter à la réalité des besoins et aux capacités des bénéficiaires ainsi que l’engagement dans les évolutions des actions du réseau de professionnel-le-s au sens large donnent la garantie à l’équipe du Toulourenc de répondre au mieux à la politique fédérale.

« Le pilier thérapie contribue à la réduction de la consommation de drogues en permettant de sortir d’une dépendance ou à en préserver la possibilité. Il faut donc avant tout préserver la possibilité qu’elles y arriveront un jour, en maintenant leur état de santé et leur insertion sociale. Eviter leur marginalisation sociale est un objectif majeur pour diminuer les conséquences tant individuelles que collectives – et notamment les coûts que cela engendrerait. »

Pierre Mancino, responsable du centre résidentiel le Toulourenc

Ruches fabriquées et exploitées par des résidents d'Argos

Ateliers et insertion professionnelle

Nouveautés dans le Pôle travail, ateliers d’expérimentation et stages

Une nouvelle alternative s’est ouverte à nos usager-ère-s : le « semi-résidentiel de jour ». Cette opportunité s’adresse aux personnes qui ont leur propre logement et qui recherche une activité de jour. Elles se rendent ainsi chaque jour dans notre atelier pour une activité en lien avec la menuiserie, l’apiculture ou l’entretien d’espaces verts. Cette activité rempli leur besoin de se sentir non seulement utiles, mais aussi d’avoir le sentiment d’être « un-e citoyen-ne actif-active ».

Si l’Atelier d’Argos reste un lieu d’expérimentation et de remise en mouvement apprécié par nos bénéficiaires, c’est aussi un espace dans lequel ils et elles prennent le temps de construire leur projet professionnel. Afin de répondre à la demande de nos bénéficiaires prêt-e-s à se tester professionnellement hors de notre atelier, nous avons mis en place cette année de nouvelles collaborations. L’Orangerie, entreprise sociale, nous met à disposition une place de stage dans son service voirie ou maintenance d’espaces verts. La Haute Ecole de Travail Social nous offre aussi un lieu de stage dans la maintenance de locaux et l’Hospice général, par le biais du CEFIL, s’est montré très collaborant pour former quelques-uns de nos bénéficiaires en qualité d’agents de maintenance ou aides-jardiniers.

De plus, nous avons signé une convention avec l’Hospice général nous permettant d’accueillir une personne en activité de réinsertion depuis le mois de septembre et cela se révèle être un succès.

Dernière nouveauté mise en place en 2016 : le parrainage de nos ruches qui permet entre autres aux parrains et marraines de venir visiter notre rucher et de recevoir du miel.

Sabine Zuliani, responsable des Ateliers

«Les situations médicales sont nombreuses et variées : plaies, problèmes gynécologiques, dentaires, douleurs articulaires ou dorsales, hépatites.»

Aline Iacoviello-Villard, infirmière de liaison chez Argos

Réseau santé, suivi des traitements médicaux

Prise en charge des comorbidités somatiques et psychiques en résidentiel

Une réflexion plus approfondie a eu lieu sur la pertinence d’une présence infirmière dans les équipes résidentielles. Réflexion qui a débouché sur la mise en place d’un poste infirmier par résidentiel à mi-2017. La procédure de recrutement a débuté fin 2016.

Gestion des risques

Des défibrillateurs semi-automatiques ont été mis en place dans les trois lieux d’ARGOS. Une procédure de contrôle des appareils a été établie.

Une livraison des piluliers par la pharmacie a été mis en place pour les deux résidentiels, avec une évaluation très positive de cette mesure permettant un gain de temps et une diminution des risques.

Collaboration réseau extérieur :

Une rencontre annuelle avec nos pharmacies partenaires a été officialisée tant avec l’équipe de Monsieur Tosi qu’avec celle de Monsieur Maigre : elle permet un espace d’échanges, d’informations et de formalisation de nos besoins respectifs.

Une matinée d’échange avec nos partenaires du service d’addictologie a été organisée par ARGOS. Les buts de cette rencontre : renforcer les liens entre nos structures, établir un langage commun et officialiser plus avant notre collaboration. Le travail autour de ces différentes collaborations se poursuit.

Nous avons maintenu notre collaboration avec Phénix autour de prises en soins spécifiques de clients communs.

Fin 2016, une réflexion s’est engagée sur l’accessibilité de nos résident-e-s au programme Peps. Si cette accessibilité devait s’avérer possible, un travail de collaboration plus étroit avec l’équipe du Peps devra avoir lieu en 2017.

Le médecin consultant et l’infirmière de liaison ont approché le service d’enseignement thérapeutique pour maladies chroniques des HUG en lien avec la problématique du surpoids.

Le besoin d’informations et d’explications sur le fonctionnement de nos structures est toujours très présent chez nos partenaires et ce notamment pour expliciter notre nouvelle organisation.

Evaluation d’une année de présence du médecin une semaine sur deux au Toulourenc et au CRMT :

Le passage à quinzaine du médecin dans les structures semble bien accepté par les résident-e-s.

Au Toulourenc, la collaboration médecin équipe a été renforcée. De plus, avec l’évolution de la population, un passage du médecin s’avère essentiel.

Au CRMT, l’espacement du passage à quinzaine n’a pas fait émerger de problème majeur, si ce n’est le fait qu’une entrée peut avoir lieu juste après le passage du médecin ce qui implique que le ou la résident-e ne voit pas de médecin les deux premières semaines de son séjour. Dans ce cas-là, un soin particulier doit être apporté à la possibilité de voir le médecin de la médecine communautaire.

L’infirmière de liaison reste disponible pour les équipes et les résident-e-s entre les passages du médecin.

Les équipes relèvent aussi qu’une semaine sur deux, leur colloque peut être plus axé sur le socio-éducatif en l’absence du team santé, ce qui est un plus.

Aline Iacoviello-Villard, infirmière de liaison

Démarche qualité

Adaptation du système

L’année 2016 a été marquée par d’importants changements en termes de modèle d’intervention et d’organisation des prestations. Ce travail s’est inscrit dans la suite du rapport des consultants Serdaly & Ankers. Le comité, la direction et les professionnel-le-s d’Argos se sont mis au travail d’une part pour finaliser le cadre du contrat de prestations 2017-2020 et d’autre part pour développer concrètement les changements engagés par ce travail, notamment en ce qui concerne le fonctionnement par pôles d’intervention.

Le team qualité a poursuivi ses travaux relatifs au programme socio thérapeutique et l’adaptation des différents documents du Système Management Qualité qu’y sont liés.

La revue de direction a intégré les résultats de l’audit interne ainsi que ceux de l’évaluation de la satisfaction de nos principaux partenaires.

Notre audit d’entretien du 9 novembre 2016 s’est très bien déroulé et les échanges avec notre auditeur de SQS ont été constructifs nous encourageant dans la dynamique de changement amorcée ces dernières années.

La plateforme d’évaluation et d’indication en ce qui concerne le suivi des bénéficiaires est devenue effective et ses PV sont désormais accessibles à l’ensemble du personnel sur le site intranet.

Gérald Thévoz, responsable système

Statistiques indicateurs 2016

Le CRMT

Le Toulourenc

Total

Secteur Résidentiel
Nombre de places 12 9* 21
Journée facturées 2697 2927 5624
Entrées effectuées dans l'année 30 14 44
Total des séjours 39 23 62
Durée moyenne de séjours (en jours) 101 270 -
Sorties effectuées dans l'année 28 13 41
En séjour au 31 décembre 2016 9 9 18
Taux d'occupation 2016 61.6% 89.1% 75.3%
* Travaux de rénovation: moins 4 lits disponibles
       
       
Centre de jour
Nombre de places 12
Nombre de passage/dossiers traités 3245
Nombre moyenne d'interventions par jour 13.2
Nombre moyen d'entretiens réalisés par jour 6.8
Nombre moyen d'interventions administratives par jour 6.4
Taux d'occupation 2016 110.4%

Nous exprimons nos remerciements

Au Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, pour le soutien qu’il apporte à notre activité depuis 40 ans. Au Service des sports de la Ville de Genève pour la mise à disposition des installations sportives.

À la commune de Troinex, pour le soutien qu’elle manifeste à notre résidentiel Toulourenc et à l’offre de travail à nos résidant-e-s. À l’Eglise arménienne pour l’offre de travail à nos résidant-e-s.

Au communes de Anière, Carouge, Collonge-Bellerive, Lancy, Meyrin, Plan-les-Ouates, Satigny et Versoix;

Médecine communautaire;

Association Partage;

Dons anonymes;

Membres de l’Association.

Ces remerciements s’adressent également à toutes les personnes qui de près ou de loin soutiennent notre action.

Les personnes suivantes ont collaboré à la réalisation de ce rapport :

Liliane Maury Pasquier, présidente d'Argos;

Hervé Durgnat, directeur;

Pierre Mancino, Sabine Zuliani,

François Hollinger, Richard Zalisz, Suzanne Michaud,

Gérald Thévoz, Aline Iacoviello Villard et Candy Shorrock.

Conception et création :

Buxum Communication, www.buxum.ch

Photos :

Jean-Michel Etchemaïté