RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
> RETOUR SUR L’ANNÉE 2014
CENTRE RÉSIDENTIEL À MOYEN TERME (CRMT)
LES RECHUTES SONT INTÉGRÉES
AU PROCESSUS DE SOIN
En 2014, le Centre résidentiel à moyen
terme (CRMT) a changé sa pratique en
cas de consommations de stupéfiants ou
d’alcool par des usager-ère-s. La mise à
pied systématique des résident-e-s a été
abandonnée. La possibilité est donnée à la
personne ayant consommé un psychotrope
de passer une journée au Centre de jour
pour réfléchir au sens de son geste. Se-
lon les cas, une mise en protection dans
l’institution peut être organisée.
Adapter l’accueil aux situations
En cas de consommations trop fréquentes,
le traitement de la personne (médicaments
ou produits de substitution) est revu avec
la collaboration de Service d’addictologie
des HUG. Cette proximité d’un acteur mé-
dical constitue un élément rassurant pour
les résident-e-s. C’est le cas par exemple
dans des épisodes de décompensation.
La logique et la dynamique communau-
taire demeurent dans la maison, mais
l’accompagnement est mieux adapté aux
besoins des personnes. Le CRMT pro-
pose désormais aux usager-ère-s un pro-
gramme d’accompagnement individuali-
sé (P.A.I). Accueil des personnes à partir
d’un hôpital, adaptation au rythme de la
maison, reprise de sorties en ville, projet
de réinsertion : l’ensemble du processus
est calibré par rapport aux besoins des
usager-ère-s. Il demande plus de temps
que par le passé où la logique de l’action
était dictée par l’institution.
LES TENDANCES EN 2014
• Les rechutes s’expriment
de plus en plus à travers
une surconsommation
de médicaments et de moins
en moins à travers un usage
de drogues illégales.
• Certain-e-s résident-e-s
dépassent la cinquantaine
avec parfois des parcours de
toxicomanie ou de traitement
de 35 ans.
« LA NÉCESSITÉ DE CRÉER UNE SORTE D’EMS POUR DES PERSONNES
TOXICOMANES EN DIFFICULTÉ PROFONDE SE POSE DÉSORMAIS. »
François Hollinger
, responsable du CRMT
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